Parfois sur un écran glacé d’ordinateur
Scintille une photo d’un enfant désormais
Grand. Le temps a passé, et l’enfant a aimé…
Sur son visage doux s’est écrit le malheur.
Il est calme et sourit, ses grands yeux tristement
Éclairés par le flash qui fait naître une flamme
Regardent l’appareil et peut-être la femme
Qui braque l’objectif sur sa peau d’innocent.
À ses pieds, obscurcis par le sinistre éclair
On devine des jouets colorés disparus
C’était pour cet enfant son petit univers
Des mondes engloutis que l’on ne verra plus.
Car dans son œil blanchi par l’éclat éphémère
S’éveille un mal obscur le péché qui résonne
Et l’on pleure de voir la folie qui bourgeonne
Pendant que son regard se dresse vers sa mère.